L'Homme qui savait la langue des serpents raconte l'histoire du dernier des hommes qui parlait la langue des serpents, de sa sour qui tomba amoureuse d'un ours, de sa mère qui rôtissait compulsivement des élans, de son grand-père qui guerroyait sans jambes, de son oncle qu'il aimait tant, d'une jeune fille qui croyait en l'amour, d'un sage qui ne l'était pas tant que ça, d'une paysanne qui rêvait d'un loup-garou, d'un vieil homme qui chassait les vents, d'une salamandre qui volait dans les airs, d'australopithèques qui élevaient des poux géants, d'un poisson titanesque las de ce monde et de chevaliers teutons un peu épouvantés par tout ce qui précède.
Peuplé de personnages étonnants, empreint de réalisme magique et d'un souffle inspiré des sagas scandinaves, L'Homme qui savait la langue des serpents révèle l'humour et de l'imagination franchement délirante d'Andrus Kivirähk. Le roman retrace dans une époque médiévale réinventée la vie peu banale d'un jeune homme qui, vivant dans la forêt, voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l'emporter. Une fable?? Oui, mais aussi un regard ironique sur notre propre époque. L'Homme qui savait la langue des serpents a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire en 2014.
À environ 95 ans, Keb Wisting pense qu'il pense trop et s'attend chaque jour à vivre le dernier. Mais lorsqu'un accident vient briser la carrière de basketteur de son petit-fils, le vieux Tlinglit entreprend de lui redonner goût à la vie et, pour cela, de sculpter avec lui un canoë traditionnel. À Jinkaat, dans ce village reculé du sud-est de l'Alaska, nul ne se souvient à quand remonte la dernière construction et tous, y compris Steve le chien, sont emportés par la ferveur de l'événement. Car cet outil ancestral est destiné à conduire le vieux Keb Zen Raven, Neuf-orteils-et-demi, du clan de la Baie, dans un dernier voyage jusqu'à ses terres natales, au pied du glacier, désormais réserve maritime à laquelle il n'a pas le droit d'accéder. Les sens en éveil, ils braveront les interdits pour pagayer dans un univers magnifiquement sauvage, comme au tréfonds du coeur humain.
Avec sa galerie de personnages colorés et attachants, ce roman est une grande histoire d'aventure, d'amour et de réconciliation. L'écriture est entière, le ton juste, tantôt méditatif, tantôt dans l'aphorisme perçant.
Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n'a d'autre solution pour survivre que d'avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d'une quête qui, au-delà des vastitudes de l'espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.
Depuis qu'Askeladd, un chef de guerre fourbe et sans honneur, a tué son père lorsqu'il était enfant, Thorfinn le suit partout dans le but de se venger. Mais bien qu'il soit devenu un guerrier redoutable, il ne parvient toujours pas à vaincre son ennemi. Au fil des ans, enchaînant missions périlleuses et combats afin d'obtenir des duels contre l'homme qu'il hait plus que tout, le gentil Thorfinn est devenu froid et solitaire, prisonnier de son passé et incapable d'aller de l'avant. Jusqu'à ce que la vie le force à regarder le Monde différemment...
Avec clarté, pédagogie et humour, Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, célèbres sociologues passés maîtres dans l'art de décortiquer les inégalités, expliquent les mécanismes et les enjeux du monde social. Cette opération de dévoilement permettra aux jeunes (et aux moins jeunes) lecteurs et lectrices de dépasser le stade du ressenti pour accéder à la compréhension des déterminismes sociaux qui entrent en jeu : les riches, les pauvres oui, c'est injuste... mais pas seulement !
Pourquoi les riches sont-ils toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres ? s'attaque aux mécanismes de la domination sociale. Qu'est-ce qu'une classe sociale ? À quoi reconnaît-on les riches ? Que font-ils avec leur argent et pourquoi ne le partagent-ils pas avec ceux qui manquent de tout ? A-t-on besoin des riches ? 20 questions pour rendre compte d'une réalité sociale complexe sont croquées ici avec finesse et humour par l'illustrateur Etienne Lécroart.
Un essai jeunesse et grand public exceptionnel pour aiguiser l'esprit critique et donner envie de changer le monde !
À l'institut Cherryton, herbivores et carnivores vivent dans une harmonie orchestrée en détail. La consommation de viande est strictement interdite, et les dortoirs sont séparés en fonction des régimes alimentaires. Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes... mais la culture ne peut étouffer tous les instincts. Quand le cadavre de l'alpaga Tem est retrouvé déchiqueté sur le campus, les méfiances ancestrales refont surface !
Legoshi est la cible de toutes les suspicions. Parce qu'il était proche de Tem, parce qu'il est une des dernières personnes à avoir été vues en sa compagnie, et surtout... parce que c'est un loup. Pourtant, sensible et timide, il fait son possible pour réprimer ses instincts. Hélas, ses efforts sont vains face au vent de discrimination qui souffle sur le pensionnat...
Le seul qui pourra apaiser ce climat de terreur est le Beastar, le leader de l'école. Pour l'heure, les candidats se préparent, les élections approchent... Le favori n'est autre que le cerf Louis, étoile incontestée du club de théâtre auquel appartient Legoshi. Bien décidé à remettre les carnivores à leur place, il fait mine de ne pas craindre les crocs acérés du loup gris. Mais peut-être serait-il mieux avisé de ne pas le sous-estimer !
Allégorie frappante de notre société, Beastars renverse toutes les conventions ! Quand l'herbivore fait preuve d'une ambition carnassière, le loup devient le paria... Au coeur de jeux de pouvoir impitoyables, jusqu'où peut-on refouler sa vraie nature ?
Manzana est un jeune homosexuel colombien qui profite des joies de la nuit à Cali jusqu'à ce que son père le fasse enrôler dans l'armée. Dans la jungle, il se retrouve à lutter contre la guérilla, avec entre les mains une arme qu'il sait à peine faire fonctionner. Mais la situation change radicalement lorsque l'unité de Manzana se retrouve prisonnière des FARC. En captivité, les habitudes s'installent, et les préjugés et la violence des militaires n'empêchent pas le jeune Manzana de tomber éperdument amoureux de son capitaine. Entre bombardement, lit d'infirmerie et rêves d'évasion, Botero nous livre dans une écriture précise et poétique une histoire d'amour étonnante qui se déroule bien loin des moeurs conservatrices de la société colombienne des années 1990.
L'histoire : une partie de billard légendaire, unique et magique.
Celle qui opposa Willie Hoppe à Al Capone. Le décor : un club de blues à Chicago dans les années 30. Les personnages : un musicien noir, un gangster balafré et un champion de billard. Le musicien noir, c'est celui qui joue du blues. Pas n'importe comment. Avec un style bien à lui, parce que le blues, c'est sa vie. Le gangster, c'est Al Capone. Plutôt connu, c'est vrai, mais pas sous cet angle. Le champion, c'est Willie Hoppe.
Pas n'importe quel champion. Le plus grand de toute l'histoire du billard. Le billard et le blues, un fameux mélange. Une sacrée musique, aussi. Jusqu'à la note finale, imprévisible et stupéfiante.
1933. Max, le fils bâtard de la pute Minna Schulz, s'enrôle dans les SS à l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Affecté dans un camp d'extermination où disparaissent son meilleur ami (juif) et toute sa famille, il endosse après la guerre l'identité de son ami assassiné. Max, devenu Itzig Finkelstein, épouse la cause juive et traverse l'Europe pour rejoindre la Palestine, où il devient barbier et sioniste fanatique.
Trente ans avant Les Bienveillantes de Jonathan Little, Le Nazi et le Barbier raconte l'Holocauste du point de vue du bourreau. L'humour (noir) en plus.
Écrit durant l'exil d'Hilsenrath à New-York, le livre fut d'abord un best-seller aux Etats-Unis avant d'être publié en Allemagne, avec un succès polémique. Désormais considéré comme un classique, ce titre montre un autre aspect, tout aussi iconoclaste, du génie littéraire de l'auteur de Fuck America.
Traduit par Jörg Stickan & Sacha Zilberfarb.
Sait-on jamais tout de ses proches ? Une jeune femme traque les indices discordants dans la biographie lisse de son grand-père, un instituteur au soir de sa vie. Remontant la piste d'un piano silencieux et de vieilles partitions de films muets, elle exhume un passé familial insoupçonné, celui d'une célèbre dynastie de marionnettistes forains. La voici dépositaire du monde féerique du Grand Théâtre Pitou. Auguste, un garçon épicier fasciné par les saltimbanques, l'a fondé en 1850. Son fils Émile, virtuose du trucage et de la mise en scène, a fait sa gloire. La troisième génération, lassée d'une vie nomade, a tenté l'aventure du cinéma. Mais au final, pour la narratrice et son grand-père, dernier Pitou au bout de la route après cent cinquante ans, ce sont toujours les marionnettes qui tirent les ficelles.
En privilégiant l'ellipse sur la précision historique, Lucile Bordes brosse dans ce roman plein de fantaisie le parcours d'une famille hors du commun, la sienne.
« Supposons que quelqu'un s'en soit pris à vous, vous ait causé du tort. Vous avez été piétiné, humilié, avec cruauté ou, pire encore, avec indifférence, mais avec tant de résolution. Qu'allez-vous faire ? Vous venger. C'est votre première idée, et elle est bonne. » Une organisation secrète fondée en mémoire d'Edmond Dantès, virtuose en la matière, peut s'en charger pour vous. Thierry Limousin, producteur de télévision sans principes, et François Fredonnet, puissant et arrogant patron du Consortium des minerais et métaux, seront ses premières cibles.
Hommage non dissimulé à Alexandre Dumas, Société Monte-Cristo renoue avec l'art du roman-feuilleton, dans cette satire d'un monde gouverné par la vanité et l'argent.
Cela fait bientôt deux ans que Trig et Al, frère et soeur jumeaux, n'ont plus de contact avec leur père. Et voilà qu'il réapparaît dans leur vie et réclame «une dernière aventure» :
Un mois à sillonner ensemble en canoë les lacs du Canada. À la fois excités à l'idée de retrouver la complicité de leur enfance et intrigués par ces retrouvailles soudaines, les jumeaux acceptent le défi de partir au milieu de nulle part. Mais dès leur arrivée, quelque chose ne tourne pas rond, les tensions s'installent. Contrairement à ses habitudes, leur père paraît mal préparé à l'expédition, qui s'annonce pourtant périlleuse par ce mois de novembre froid et venteux. Tous les trois devront naviguer avec la plus grande prudence entre leurs souvenirs et la réalité qui semble de plus en plus leur échapper.
Le nouveau roman de Pete Fromm est un voyage inattendu à travers les lacs du Canada où la surface glacée de l'eau sert de miroir à nos peurs, colères et espoirs.
Un jour, Sue Hubbell, biologiste de formation, ayant travaillé comme bibliothécaire, lasse de vivre en marge de la société de consommation de l'Est américain, décide de changer de vie. Avec son mari, elle part à la recherche d'un endroit où ils pourraient vivre loin des villes, suivant l'exemple du poète Thoreau. Après avoir cherché, ils trouvent cette ferme dans les monts Ozark, au sud-est du Missouri, et, ne connaissant rien à l'agriculture ni à l'élevage, ils décident de créer une «ferme d'abeilles». Alors commence pour Sue Hubbell une aventure dont elle n'imagine pas les conséquences. Les saisons, les années passent, maintenant dans la solitude car son mari l'a quittée, et cette femme qui n'avait de la nature qu'une connaissance théorique découvre lentement l'immensité de l'univers qu'elle s'est choisi : sur ces quelques hectares de collines où, depuis la disparition des Indiens Osages, aucun être humain ne s'est vraiment arrêté, la vie a établi ses lois et ses règles, tissant un réseau de dépendances entre tous les habitants : les plantes, les insectes, les araignées, les serpents, les oiseaux, les mammifères, et même les parasites et les bactéries. L'entrée dans ce monde n'est pas simple. Pour Sue Hubbell, c'est un véritable bouleversement. Elle qui croyait tout savoir de la vie animale découvre sur ces arpents de terre que la vie naturelle est un bien meilleur professeur, parce qu'elle ne donne pas la même réponse à toutes les questions, et qu'elle laisse le savoir germer et mûrir comme tout ce qui est vivant et vrai. J.M.G. Le Clézio.
L'étude des différentes manières de ne pas lire un livre, des situations délicates où l'on se retrouve quand on doit en parler et des moyens à mettre en oeuvre pour se sortir d affaire montre que, contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible d'avoir un échange passionnant à propos d'un livre que l'on n'a pas lu, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus.
En s'élançant derrière deux papillons violets, Petit Renard tombe d'une dune, POUF, et sombre dans un drôle de rêve... Son enfance se met à défiler, le revoilà tout petiot, qui glapit dans le terrier ! Les souvenirs avec ses frères et soeurs remontent : la découverte des odeurs, de la nature, de la chasse ; le goût merveilleux des campagnols qui croquent sous la dent. Le jour fantastique avec le ballon, sa rencontre d'un petit humain. Et celui, plus désagréable, où sa curiosité l'a amené à se coincer la tête dans un bocal... Le rêve devient plus oppressant, papa et maman lui répétaient pourtant souvent qu'être trop curieux amenait des ennuis... va-t-il se réveiller, à la fin ? Petit Renard flaire l'odeur des siens et ouvre les yeux - mais on ne l'y reprendra plus à poursuivre les papillons.
Par l'auteur des best-sellers Un jour j'ai eu un problème et Peut-être, cet album émouvant fera voyager les petits et les grands.Comment savoir si c'est possible si tu n'oses pas essayer ?
Cette histoire s'adresse à tous ceux qui, un jour, se sont sentis démunis, qui ont douté, craint de ne pas y arriver et n'ont pas osé. Elle s'adresse à tous ceux qui ont découvert le goût amer de l'échec après avoir essayé quelque chose sans que le résultat ne soit à la hauteur de leurs espérances.
L'échec s'accompagne souvent de déceptions, mais il a beaucoup à offrir.
C'est une étape nécessaire pour apprendre, grandir et s'améliorer.
Il peut nous révéler à quel point nous tenons à quelque chose et tout ce que nous sommes prêts à mettre en oeuvre pour l'obtenir. Il nous force à reprendre courage pour pouvoir oser.
Si tu oses croire en toi et persévérer, tu accompliras des prouesses.
Un documentaire passionnant pour questionner notre rapport à l'autre, à l'inconnu.
Le sauvage n'existe pas en soi. Il est toujours lié à un regard.
L'Occident a longtemps eu besoin de figures en marge de la « civilisation » pour se construire et se définir en opposition à ce qui serait chaotique, dangereux, imprévisible, incontrôlable. À notre époque, l'usage de ce mot reste problématique et son sens tantôt négatif, tantôt positif.
Extrêmement bien documenté, foisonnant d'informations en tous genres, entre légendes, art et science, et magnifiquement illustré par Delphine Jacquot, ce livre nous fait voyager dans le monde et à travers les siècles. Il nous invite à rêver, à réfléchir à notre rapport à l'autre, à questionner la notion de frontière, à faire évoluer notre regard.
Sans contrefaçon, je suis un garçon !
Dans l'Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c'était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d'homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d'un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d'homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité.
La morale de la Renaissance agit alors en miroir de celle de notre siècle et pose plusieurs questions : pourquoi les femmes devraient-elles avoir une sexualité différente de celle des hommes ? Pourquoi leur plaisir et leur liberté devraient-ils faire l'objet de mépris et de coercition ? Comment enfin la morale peut-elle être l'instrument d'une domination à la fois sévère et inconsciente ?
À travers une fable enlevée et subtile comme une comédie de Billy Wilder, Hubert et Zanzim questionnent avec brio notre rapport au genre et à la sexualité... mais pas que. En mêlant ainsi la religion et le sexe, la morale et l'humour, la noblesse et le franc-parler, Peau d'homme nous invite tant à la libération des moeurs qu'à la quête folle et ardente de l'amour.
Si les robots peuvent tomber amoureux, c'est qu'ils ont une âme. Il n'est pourtant pas question dans ce monde futuriste de leur reconnaître une humanité. Exploités, ils sont maintenus par les humains sous le joug de l'obsolescence programmée qui les destine à la destruction, en empêchant toutes les mises à jour. Dans ce climat délétère, la guerre paraît inéluctable. Mais l'amour ne prévient pas et entre Elle, l'humaine, et Karel, le Cherish Bot, c'est le coup de foudre. Comment réussiront-ils à s'aimer ?
Trois personnages à trois époques différentes, avec un point commun : ils racontent des histoires avec des images. Un moine copiste du Moyen Âge invente un récit imagé et un procédé d'impression, un jeune garçon au 20e siècle découvre le pouvoir inouï de la bande dessinée, et sa fille au 21e siècle vit de la création virtuelle. Chacun éprouve les nécessités vitales de la création et doit affronter des dangers et désillusions propres à leurs époques...