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Robert Laffont
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Adolescente obèse, auteure de romans à l'eau de rose, épouse effacée, pseudo-terroriste..., Joan Foster mène des existences multiples sans parvenir à les harmoniser. À bout de souffle, elle décide de prendre un nouveau départ en Italie. Mais auparavant, elle doit mettre en scène sa propre mort...
Cavale littéraire, roman d'une fuite en avant, d'une quête d'identité désespérée, Lady Oracle retrace le parcours et les rêves d'une héroïne lucide et drôle, tour à tour perdue et pleine d'audace, au regard ironique sur son propre sort. Un beau portrait de femme par la grande dame des lettres canadiennes, auteure du roman culte La Servante écarlate.
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Roman scandaleux et naguère interdit... Une Histoire d'O autobiographique. Le Nouvel Observateur.
En 1946, Louisa Walbrook, vingt-huit ans, rencontre dans un pub londonien un inconnu dont, moins d'une heure plus tard, elle devient l'amante sur un banc public. Ainsi commence une intense histoire d'amour, à la fois fascinante et dégradante, dans laquelle Louisa jouit de la souffrance et de l'humiliation : l'homme, Gordon, un psychiatre écossais, la domine et lui fait connaître l'extase dans des jeux sexuels sadiques. Et Louisa se livre corps et âme à lui qui éclaire aussi, par sa clairvoyance, certaines zones sombres de son passé. Car, peu à peu, l'emprise de Gordon s'accentue pour s'étendre à toute l'existence de l'héroïne, tandis que tous deux s'aventurent dans les ténèbres de la passion, au-delà de la douleur et du plaisir.
Près de cinquante ans avant Cinquante nuances de Grey, Edith Templeton publiait Gordon, qui fut d'abord interdit en Angleterre avant d'être piraté et réédité sous divers pseudonymes durant des décennies. -
Du Yates tout craché. Il trouve toujours le ton juste, la réplique qui atteint le noir de la cible, la scène apparemment banale qui traduit un désespoir sans égal. Les prix littéraires ? Donnez-les tous à Richard Yates. Éric Neuhoff, Le Figaro Étonnamment personnel, Menteurs amoureux éclaire l'oeuvre de celui qui a inspiré tant d'auteurs contemporains et permet de découvrir un autre versant de son talent. La sensibilité de Richard Yates, disparu en 1992, éclate ici à chaque page. Qu'il mette en scène des femmes désireuses de gagner leur indépendance, de vivre la bohème, d'obtenir la reconnaissance sociale, ou des hommes en proie à la désillusion ou à l'échec, c'est toujours avec une grande tendresse qu'il retrace les destinées de ces personnages de la middle class américaine. Souvent crue, sinon cruelle, sa vérité est le plus souvent libératrice.
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« Je sais que tu n'es pas pire que les autres, mais je te croyais meilleur parce que, pour moi, tu n'étais pas un homme, tu étais mon Père. », Arthur Miller.
Une banlieue américaine, un mois d'août de l'après-guerre. Joe Keller, grâce à son usine d'armement, affiche une réussite sociale emblématique du « rêve américain ». Mais son fils Tom, pilote, est porté disparu. Et Kate, sa mère, attend son retour. Quand leur second fils, Chris, décide d'épouser Anne, la fiancée de Tom, tout bascule, et la triste vérité éclate enfin : la réussite de Joe Keller est fondée sur un crime.
Reflet du climat social et économique de l'après-guerre, Ils étaient tous mes fils possède déjà tous les ingrédients qui feront la réussite des pièces ultérieures d'Arthur Miller. Derrière la banalité quotidienne d'une famille américaine typique, le dramaturge nous fait entrevoir la tragédie. -
Mémoires imaginaires de Marilyn
Norman Mailer
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 15 Juin 2017
- 9782221203408
Depuis qu'en août 1962 la nuit s'est refermée sur Marilyn Monroe, son fantôme ne cesse de hanter les plus grands créateurs. Parmi ces derniers, Norman Mailer a été l'un des premiers à prêter sa voix à la star hollywoodienne, ou plutôt à imaginer la sienne. Car c'est elle qui parle ici, évoquant les temps forts et parfois tragiques d'une vie aux succès incertains, aux amours difficiles, aux lendemains alourdis par un passé sans cesse recommencé.
On trouvera dans ces pages le portrait le plus bouleversant jamais tracé d'une femme pour qui le bonheur fut une oasis reculant sans cesse, comme un mirage à l'horizon. C'est Mailer qui tient la plume, et c'est Marilyn que l'on entend.
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Le testament de l'orange
Anthony Burgess
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 23 Février 2017
- 9782221198957
Professeur de littérature anglaise, Enderby a écrit un scénario tiré du poème de Gerard Manley Hopkins, Le Naufrage du Deutschland. Mais le cinéaste engagé en a complètement détourné l'histoire pour la rendre plus scabreuse, mettant principalement en scène le viol de nonnes par de jeunes nazis. La sortie du film provoque un déchaînement de violence : de jeunes déséquilibrés s'en prennent eux aussi à des soeurs. Rendu responsable de ces actes terribles, Enderby devient l'ennemi public n° 1. Entre les coups de fil anonymes et les menaces incessantes, le harcèlement de voyous mais aussi des médias, c'est la société tout entière qui se retourne contre un seul homme et devient l'incarnation de la violence qu'elle dénonce.
Le Testament de l'orange n'est pas la suite de L'Orange mécanique, le précédent roman de Burgess, mais le parallèle avec la propre histoire de l'auteur est évident. Après la sortie de l'adaptation cinématographique de son oeuvre culte, plusieurs faits divers atroces furent attribués à l'influence néfaste de ce film, le plus controversé de l'histoire. -
Dans un monde dystopique furieusement proche du nôtre, le jeune Alex s'ingénie à commettre le mal sans le moindre remords : en compagnie de ses drougs, il se livre à la bastonnade, au viol et à la torture sur fond de musique classique. Bientôt incarcéré, il subit un traitement chimique qui le rend allergique à toute forme de violence.
Tout le génie de Burgess éclate dans ce livre sans équivalent, entre roman d'anticipation et conte philosophique. Le romancier, qui fut linguiste et compositeur, réussit en outre le prodige d'inventer une langue, le nadsat, dans laquelle son héros raconte sa propre histoire.
À l'occasion du centenaire de la naissance d'Anthony Burgess, son roman culte, L'Orange mécanique, s'enrichit aujourd'hui d'une postface inédite de l'auteur sur le film qu'en tira Stanley Kubrick, ainsi que de fac-similés de son tapuscrit, illustré de ses propres dessins, permettant de jeter un éclairage nouveau sur ce classique de la littérature anglaise.
" Je ne connais aucun écrivain qui soit allé aussi loin avec le langage. " William S. Burroughs -
C'est la lecture de ce roman vrai qui a inspiré Steven Spielberg pour réaliser son célèbre film La Liste de Schindler. Comme l'a écrit le Guardian, " c'est une chose de rassembler des documents historiques et des témoignages. C'en est une autre de les ramener à la vie comme l'a fait Thomas Keneally ". Et en effet, l'auteur reconstitue l'histoire d'Oskar Schindler - industriel allemand qui dirigeait une usine rattachée à un camp de concentration durant la Seconde Guerre mondiale - dans des termes si précis que l'on devient le témoin de l'extraordinaire acte de bravoure que ce dernier a accompli en sauvant des centaines d'ouvriers juifs. Qui a vu le film de Spielberg n'en a pas oublié les images ; les pages du roman de Keneally, elles, résonneront longtemps dans la mémoire de leurs lecteurs.
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" Les meilleurs récits dystopiques sont universels et intemporels. [...] La Servante écarlate éclaire d'une lumière terrifiante l'Amérique contemporaine. " Télérama.
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d'autres à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. Le soir, dans sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau clandestin, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
Paru en 1985, La Servante écarlate est aujourd'hui un classique de la littérature anglo-saxonne et un étendard de la lutte pour les droits des femmes. Si la série adaptée de ce chef-d'oeuvre a donné un visage à Defred, celui d'Elisabeth Moss, cette nouvelle traduction révèle toute sa modernité ainsi que la finesse et l'intelligence de Margaret Atwood.
La Servante est un roman polysémique, empli de références littéraires et bibliques, drôle même... et c'est à nous, lecteurs, de découvrir ses multiples facettes. -
" Une provision de bonne humeur, avec cette chronique au jour le jour d'une pension de famille. Elle serait évidemment pittoresque en elle-même, étant donné la diversité et l'originalité des pensionnaires. S'y ajoutent l'humour, l'excentricité de Margaret, son amour pour les non-conformistes. " Le Figaro En 1947, Margaret Durrell doit faire face à un divorce, avec deux enfants à élever, et à la menace d'un désastre financier. Sur les conseils de sa tante Patience, une redoutable vieille fille, et malgré les sarcasmes de ses frères Lawrence et Gerald, elle ouvre alors une pension de famille prétendument BCBG à Bornemouth, ville respectable du bord de mer britannique. Un peintre et son modèle, une schizophrène, des infirmières, deux musiciens de jazz... Sous le regard narquois des voisins, la pension de Margo tourne à la ménagerie humaine. S'ajoutent à ce joyeux désordre les visites de Gerald, qui ramène une troupe de singes et un énorme python. Margo ne se laisse pas démonter pour si peu et s'embarque même dans une histoire d'amour clandestine avec un joueur de trombone.
À travers ces excentriques personnages de l'Angleterre d'après-guerre se découvre le talent de Margaret Durrell, qui complète ainsi le trio familial d'écrivains. -
Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde
Steven Hall
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 18 Novembre 2021
- 9782221256237
L'odyssée terrifiante et onirique d'un homme traqué par un requin conceptuel qui se nourrit de sa mémoire...
Un puzzle métaphysique, un thriller futuriste et une histoire d'amour mythique.
Un matin, Eric Sanderson se réveille amnésique. Mais, grâce à un ensemble de lettres, d'indices et de textes codés qu'il s'était adressés à lui-même, il parvient à reconstituer son passé et découvre qu'un requin conceptuel, qui vit dans les eaux troubles de la pensée, le traque pour dévorer ses souvenirs... Il plonge alors dans un inquiétant monde parallèle où l'attend un amour perdu, échappé du temps.
Ce roman moderne, poétique, jubilatoire, est construit comme un puzzle onirique, un jeu de piste brillant qui nous révèle la fragilité de notre identité et de notre mémoire. Sondant la perte, l'amour et le deuil impossible, Steven Hall réinterprète magnifiquement le mythe d'Orphée et d'Eurydice.
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Le cycle de Majipoor Tome 2 : chroniques de Majipoor
Robert Silverberg
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 18 Janvier 2018
- 9782221189283
Le deuxième tome du cycle de Majipoor par le maître de la science fantasy.
Majipoor, planète géante, abrite des dizaines de milliards d'habitants, humains, Hjorts, Métamorphes, Vroons, Skandars et autres étrangers. Parce que les métaux sont rares, la technologie en est presque absente. Mais on y excelle dans les arts et les aménités de la vie. En tant que jeune saute-ruisseau au service du Pontife de Majipoor, Hissune a accès au Registre des Âmes, où des millions d'habitants de Majipoor ont déposé au fi l de milliers d'années des enregistrements de leurs souvenirs. S'il apprendra en s'y plongeant à mieux connaître l'histoire et la géographie de sa gigantesque planète, c'est surtout la complexité des désirs et des sentiments humains que découvrira l'adolescent...
Robert Silverberg déploie dans son cycle de Majipoor, dont voici le deuxième tome, la fresque somptueuse d'un vaste univers, qui le range parmi les plus grands auteurs de littérature de l'imaginaire vivants.
" Majipoor, la planète géante, est indubitablement l'une des vedettes de ce cycle. Mais ce n'est pas au détriment des personnages, nombreux et attachants. " Elbakin.net -
L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde
Robert Louis Stevenson
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 14 Janvier 2016
- 9782221191330
Lors d'une promenade nocturne dans les rues brumeuses de Londres, Utterson, notaire de son état, apprend que son vieil ami le Dr Jekyll a signé un chèque de dédommagement à la place d'un certain Mr Hyde qui avait bousculé une jeune fille. Troublé par cette nouvelle, Utterson se plonge dans le testament de son ancien camarade d'études qui stipule qu'en cas de décès ou de disparition d'une durée supérieure à trois mois, tous ses biens devront aller à son ami et bienfaiteur Edward Hyde . Ce document inquiète le notaire. D'abord parce qu'il ignore tout de ce Mr Hyde, ensuite parce que ce dernier commence à être associé à un monstre imprévisible et répugnant. Utterson va alors enquêter sur le lien qui peut unir le Dr Jekyll et Mr Hyde. Mais il est loin d'imaginer les révélations macabres qui l'attendent. Ce roman sur le dédoublement de personnalité et sur notre rapport paradoxal au mal fut publié en 1886. Magnétique et emblématique, il étonne encore aujourd'hui par son audace et sa modernité.
Une intrigue merveilleuse d'inventivité. Henry James -
" James A. Michener possède quelque chose de rare et précieux : l'art de rendre l'histoire concrète, tangible. " The Boston Globe.
Un groupe d'archéologues américains entreprend des fouilles en Israël, à Makor. À chaque niveau, ils mettent au jour des objets évoquant la vie de ceux qui ont vécu sur ces terres depuis la nuit des temps. À partir de cet épisode fictionnel, James A. Michener recrée, d'une manière extraordinairement vivante, avec toute sa maestria de romancier amateur d'histoire, la vie à Makor sous la domination successive des Cananéens, des Hébreux, des Égyptiens, des Babyloniens, des Turcs et des Anglais. Et c'est ainsi que sous nos yeux se déroule la passionnante histoire de la Palestine : Terre promise, Terre sainte.
La Source est unanimement considéré comme le chef-d'oeuvre du grand écrivain américain, qui nous livre ici tout à la fois un grand divertissement et une belle leçon d'histoire. -
" Un roman d'une force incroyable, une authentique oeuvre d'art littéraire. " Dagens Nyheter Créé en 1940, le ghetto de la ville de Lódz, le plus grand de Pologne, a existé jusqu'en 1944. Ce sursis est dû à la personnalité d'un seul homme, Mordechai Chaim Rumkowski, président du Conseil juif. Convaincu que si les juifs se rendent indispensables à l'effort de guerre allemand, ils seront épargnés, Rumkowski transforme le ghetto en une cité ouvrière hyperproductive. Pris au piège de sa logique, il sacrifie les inadaptés et les indésirables - malades, vieillards et enfants -, se muant ainsi, consciemment ou non, en un très efficace rouage de la machine d'extermination nazie.
Face à l'horreur de la Shoah, Steve Sem-Sandberg se pose ici en héritier d'une autre manière d'accomplir le devoir de mémoire : il n'est pas témoin, mais passeur. Sans témoin, l'Histoire perd son sens ; sans passeur, elle s'efface. -
Depuis quatre mois et cinq jours, Paula livre une guerre enragée à l'alcool. Comme dans un thriller, elle déploie mille stratégies pour contrer la logique de l'assassin et cesser d'être une victime. Car pour elle, l'alcool, despote à la fois fascinant et repoussant, est un serial killer du bonheur, un destructeur de dignité qu'il lui faut impérativement supprimer.
D'un sujet difficile, Roddy Doyle tire un roman d'une exceptionnelle vitalité, sans une once de morbidité. Usant de cet humour incisif déjà à l'oeuvre dans La Trilogie de Barrytown, il crée avec Paula Spencer une amazone magnifique, symbole d'une Irlande surmontant doucement les traumatismes de son histoire pour reconquérir son identité.
Le bonheur est fragile, Paula veille à ne pas le renverser. Libération -
Dans une petite ville de la Baltique bercée par le rythme incessant des vagues, Christian assiste à la minute de silence observée dans son lycée en mémoire de Stella Petersen, professeur d'anglais morte en mer. Stella fut le grand amour de Christian, un amour volé aux conventions qui régissent les relations entre professeurs et élèves, un amour fait de silences et d'interrogations, de découvertes fragiles et de beauté.
Dans une prose lumineuse, toute de tendresse et de retenue, Siegfried Lenz nous offre un roman intimiste, presque onirique, sur l'éblouissement d'un premier amour et sur la douleur de l'inachèvement.
Ce roman est à la fois une leçon d'écriture et une histoire bouleversante. Le Monde -
La lecon d'allemand - pavillons poche
Lenz Siegfried
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 26 Mars 2009
- 9782221112939
Enfermé dans une prison pour jeunes délinquants située sur une île au large de Hambourg, Siggi Jepsen est puni pour avoir rendu une copie blanche lors d'une épreuve de rédaction. Ce n'est pas qu'il n'ait rien à dire sur le sujet " Les joies du devoir ", au contraire...
Bientôt lui reviennent à la mémoire les événements qui ont fait basculer sa vie. Son père, officier de police, est contraint en 1943 de faire appliquer la loi du Reich et ses mesures antisémites à l'encontre de l'un de ses amis d'enfance, le peintre Max Nansen (derrière lequel on peut reconnaître le grand Emil Nolde). À l'insu de son père, Siggi devient le confident de l'artiste et va l'aider à mettre en sécurité ses toiles clandestines. Sa passion pour l'oeuvre le conduit ainsi au refus de l'autorité paternelle et à une transgression (un vol dans une galerie) qui lui vaudra d'être condamné. Mais aux yeux de Siggi, le châtiment porte l'empreinte du zèle coupable de son géniteur. Avec ce roman d'une grande puissance éthique et affective à la fois, qui fit le bruit que l'on imagine lors de sa publication, Siegfried Lenz a rejoint d'emblée les figures majeures du Groupe 47, ces écrivains allemands - parmi lesquels on comptait Günter Grass, Heinrich Boll et Ingeborg Bachmann - qui ont assuré le " redressement " intellectuel de leur pays. -
Un recueil exquis L'Express Ne vous laissez pas prendre au charme paisible de la campagne anglaise. Un pont ancien ou une trouée dans un bosquet peuvent être autant de passages pour l'Autre Pays, où vivent les fées. De nombreux mortels s'y sont égarés, parfois sans espoir de retour. À cheval entre notre monde et l'Autre Pays vivent les magiciens. Et les magiciennes. Malicieuses, cachottières et impertinentes sous leur apparente modestie, elles s'opposent à la magie masculine, qui combine l'arrogance à la violence. Elles créent sous la surface du réel des ondes d'émotions, troublent délicatement l'ordre des choses, modifient imperceptiblement le sens commun et, pour protéger leur relative liberté, jouent avec délices de maléfices interdits.
Dans les huit contes qui composent Les Dames de Grâce Adieu, Susanna Clarke prolonge les thèmes de son best-seller Jonathan Strange & Mr Norrell en empruntant au roman victorien et à la fantasy pour arpenter un monde onirique, revisité à la lumière des préoccupations contemporaines. -
Si l'on veut comprendre comment est née et s'est développée la Mafia aux États-Unis, avec la corruption des flics et des hommes politiques, l'infiltration du show-business et la spirale meurtrière des familles en guerre, il faut lire Le Parrain, ce classique qui a profondément marqué la littérature criminelle.
Il faut se plonger dans ce roman, fourmillant de personnages, d'intrigues et d'épisodes, comme dans un feuilleton énorme, il faut se laisser emporter par les inoubliables figures du clan Corleone, confrontées à l'irrésistible ascension d'un nouveau chef de famille. L'épopée du Parrain a su élever le fait divers au rang de mythe. Et a aussi inspiré l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma. -
La réédition en poche du roman lauréat du prix Strega en Italie, l'équivalent du Goncourt, par l'auteur de Si c'est un homme.
Sur un chantier isolé en basse Volga, deux hommes se lient d'amitié. Le premier, jeune constructeur de charpentes métalliques et bourlingueur jamais à court d'histoires, s'appelle Faussone. Le second, un chimiste, c'est Primo Levi, qui se fait le narrateur de leurs discussions. Tout y passe : le métier, la famille, les amis, les femmes. Avec La Clé à molette, paru en 1978, Primo Levi, que son témoignage et sa réflexion sur Auschwitz avaient placé au tout premier rang des écrivains du XXe siècle, explorait une nouvelle dimension littéraire et, s'interrogeant sur le lien entre le monde des intellectuels et celui des ouvriers, donnait une leçon de vie drôle et désabusée. -
Dans le pays fictif d'Olinka, depuis la nuit des temps, les femmes sont esclaves de ce rite tabou, l'excision, qui mutile les filles pour en faire de vraies femmes, de vraies Africaines, d'authentiques Olinkas... Tashi, aperçue dans La Couleur pourpre, n'imaginait pas ne pas se plier à cette coutume. Pourtant, elle savait que sa soeur n'y avait pas survécu et elle avait connu le plaisir dans les bras d'Adam. Mais la femme qui se relève après la cérémonie d'initiation est-elle encore une femme ? Tashi ne le sait plus. Transplantée aux États-Unis, elle n'a plus qu'une obsession : retourner au pays et retrouver M'Lissa, la tsunga, la gardienne de la tradition, qui a fait d'elle une morte vivante...
En 1992, l'autrice engagée de La Couleur pourpre, couronné du prix Pulitzer en 1983, était la première à aborder dans un roman la question de l'excision. Avec Le Secret de la joie, elle a contribué à faire connaître cette pratique dangereuse, aux conséquences désastreuses sur la vie des filles.
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La fortune des armes Tome 2 : les montagnes de Thessalie
Olivia Manning
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 30 Septembre 2021
- 9782221256282
Athènes, 1940-1941. Fuyant Bucarest et le nazisme, Guy et Harriet Pringle se retrouvent en Grèce. Éprouvés, inquiets, ils se sentent très vite impuissants et inutiles face aux privations et à la désorganisation de leurs compatriotes. Guy tente de décrocher un emploi auprès du consulat anglais tandis qu'Harriet cherche un logement décent... Heureusement, leurs retrouvailles avec le prince Yakimov et de nouvelles rencontres animent leurs longues soirées. Mais la guerre les rattrape de nouveau. Faudra-t-il fuir encore ?
Parue dans les années 1960 en Angleterre puis adaptée à la télévision par la BBC, La Fortune des armes a séduit le grand public comme la critique. Car avec cette formidable saga inspirée de ses propres voyages, Olivia Manning nous offre un document essentiel sur la guerre vue des Balkans, mais aussi un grand roman teinté d'un humour parfois féroce.
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Les nouveaux contes de Bustos Domecq
Jorge Luis Borges, Adolfo Bioy casares
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 8 Mars 2012
- 9782221116371
Jorge Luis Borges et Adolfo Bioy Casares ont déjà écrit ensemble et publié les Chroniques de Bustos Domecq. Ils récidivent, dix ans plus tard, avec ces contes. L'auteur fictif Bustos Domecq, leur création commune, continue d'y jeter sur le monde le même regard faussement innocent.
Des hommes, des femmes, de tout âge et de toute condition, constituent les personnages de ce théâtre. Chacun parle son langage, tel qu'on le parle en effet à Buenos Aires - du milieu de la mafia, à celui de la politique, de la société juive au monde de la diplomatie - et chacun, par son langage, se révèle. Les contes utilisent souvent l'effet de surprise, l'inattendu. Ainsi, une histoire d'amour devient une négociation mercantile et se termine en suicide ; une faute de frappe fait d'un écrivain, pourtant antisémite, le porte-parole des Juifs argentins, un aristocrate français tue par plaisir un diplomate argentin. La mystification s'approche de la satire, car à travers la voix de Bustos Domecq, ce sont tous les travers de la société argentine des années 1920 à 1970 qui sont dévoilés.
Jorge Luis Borges et Adolfo Bioy Casares : une conjonction exceptionnelle.