Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Traversant avec elle révolution, guerre, deuil, exil, mais aussi apprentissage de la vie, puberté, premières amours, nous la suivrons jusqu'à son départ définitif pour la France en 1994. Paru à l'origine entre 2000 et 2004 en 4 volumes, Persepolis est la première bande dessinée iranienne, l'autobiographie dessinée d'une orientale en exil.
Depuis sa sortie, Persepolis a fait le tour du monde, est devenu un classique étudié dans les écoles et a fait l'objet d'une adaptation au cinéma de nombreuses fois récompensée. Pour fêter les 10 ans de la version monovolume qui regroupe les quatre tomes, L'Association se paye le luxe d'une nouvelle édition reliée et cartonnée dotée d'une toute nouvelle couverture et de pages de garde dessinées pour l'occasion par Marjane Satrapi.
Quand Lapinot se réveille en pleine forêt, il n'en croit ni ses yeux ni ses oreilles... un gros bonhomme, vêtu de braies bleues et blanches et affublé d'un casque l'apostrophe : « Astérix ! ». Lapinot, incrédule, laisse ce curieux personnage en plan et poursuit son chemin. Une malencontreuse rencontre avec une patrouille romaine puis les soins donnés par Panoramix - qui évidemment, lui fait boire de la potion magique - achèvent de le convaincre : il semble bien qu'il ait été téléporté chez les irréductibles Gaulois. Et bizarrement, même Toutatis est de la partie !
Aux pieds des montagnes, dans une vallée verdoyante à distance des pots d'échappement et du tumulte citadin, Lapinot se promène, croisant tantôt une église en ruine, tantôt un cimetière inquiétant, tantôt ce qui semble être un grizzly... Avec son format à l'italienne et son absence de texte, 31 juillet fait écho aux Herbes folles, paru en 2019. Un huitième tome bucolique au dessin luxuriant.
Envoyé pour trois mois à Shenzhen, en Chine, pour superviser un studio de dessin animé, le Canadien Guy Delisle raconte par le menu les rapports parfois incongrus, souvent drôles, toujours enrichissants qu'il entretint tout au long de son séjour avec ses collègues et amis, malgré la barrière de la langue et avec un style unique, incisif et observateur.
Lorsque Emmanuel Guibert rencontre Alan I. Cope sur les plages de l'île de Ré, il ne se doute pas qu'il consacrera douze ans de sa vie à cet homme extraordinaire et humble, qui, comme nombre de jeunes américains de son époque, fut enrôlé dans l'armée et traversa l'Europe pour y faire la guerre. Emmanuel Guibert a patiemment enregistré Alan lui racontant son périple, la vie de soldat et les à-côtés de la guerre, loin de la violence des combats. On le suit au gré de ses voyages en France et en Allemagne, de ses rencontres, amicales et littéraires qui auront une influence déterminante sur sa vie d'adulte.
Dans un format carré reprenant celui du célèbre magazine Pif Poche, ce premier numéro de Lapin Poche réunit une vingtaine d'auteurs pilotés par l'infatigable Lewis Trondheim. 144 pages de strips, de gags, d'histoires courtes, de jeux de l'esprit et de devinettes pour évoquer l'enfer de l'écriture, le paradis de la lecture, ou leurs contraires ! On y croise les livres longtemps discutés à L'Association mais disparus à jamais, des lectures d'enfance traumatiques, Jack Torrance en transe créative, des philosophes de comptoir, des pendus, des tatoués, un chien mort, Lapinot, Richard, Eggman... Un pavé qui éclabousse !
Afin d'impressionner Camille, l'ex-bibliothécaire désormais reconvertie en éditrice d'Un peu d'amour, Lapinot se toque d'enrichir son vocabulaire de mots rares et désuets. Le ciel de leur amour serait sans nuages, si l'ironie caustique de Richard ne venait pas s'en mêler... il n'est décidément pas toujours aisé de conjuguer amour et amitié ! Présentations à la belle-famille, art conceptuel, histoire familiale, assassinat politique, Midi à quatorze heures tisse les histoires et les thèmes pour mieux nous plonger dans le quotidien - toujours aussi mouvementé - de notre héros à longues oreilles.
Un sixième tome à gobichonner sans modération.
Druides ésotériques, infra-terrestres et yogis corrompus... Jean-Luc et Philippe Coudray nous plongent dans le monde vertigineux et hautement sulfureux des théoriciens du complot.
Satie au piano, Satie au bistrot, Satie dans la rue, Satie fait des bulles...
Jean-Yves Duhoo met en scène le célèbre compositeur d'Arcueil dans des saynètes aussi légères que loufoques !
Lapinot, le bras plâtré est face à un nouveau dilemme : doit-il ou non porter plainte contre les parents qui l'ont injustement tabassé dans un jardin public, après l'avoir pris pour un pédophile ? Tiraillé entre son besoin de justice et son empathie pour les familles de ses assaillants, Lapinot part se mettre au vert avec Richard. Une retraite compliquée, puisqu'une météorite s'écrase sur le capot de la voiture, alors qu'ils font une pause sur le parking d'un supermarché...
Et les ennuis commencent ! Bastons, appât du gain, courses-poursuites en forêt, collapsologues barrés... Lapinot et Richard ne sont décidément pas au bout de leurs peines. Toujours en phase avec les obsessions de ses contemporains, Lewis Trondheim signe ici un nouvel album au goût musqué d'apocalypse, comme un mode d'emploi pour survivre en riant en milieu hostile, le cinquième de la série triomphante Les Nouvelles Aventures de Lapinot à L'Association.
Le Haut Mal c'est le nom qu'on donnait à l'épilepsie au Moyen Âge.
L'Ascension du Haut Mal c'est l'histoire d'une famille au milieu des années soixante dont le fils aîné, Jean-Christophe, est atteint par cette maladie à l'âge de sept ans. C'est le regard que porte son petit frère, Fafou, qui devient David, sur le bouleversement que ses crises entraînent dans la famille, sur la façon dont les adultes, parents, médecins, passants, charlatans, gourous, réagissent et tentent de guérir Jean-Christophe. Ce sont les souvenirs des ancêtres de la famille. C'est tout l'imaginaire que Fafou projette sur le monde et les événements qui l'entourent et qui participent à la construction du dessinateur qu'il est devenu.
Ce classique du catalogue L'Association et de la bande dessinée, dont la première édition est maintenant épuisée, est désormais réédité dans une version reliée.
Dans un parc ensoleillé, à l'heure du déjeuner, Richard et Lapinot plaisantent à propos de la mort.
Une petite minute... Lapinot ?
Vous avez bien lu, Lapinot est de retour !
Tragiquement disparu en 2004 dans La Vie comme elle vient, il reprend aujourd'hui, comme si de rien n'était, le cours de ses aventures. C'est aussi son retour à L'Association, le terrier qui l'a vu naître en 1992 avec Lapinot et les carottes de Patagonie.
Premier tome des « nouvelles aventures de Lapinot » (pourvu qu'il y en ait beaucoup d'autres), nous faisons dans Un Monde un peu meilleur la connaissance de Gaspard, affligé de l'encombrante aptitude de voir l'émanation psychique des gens qu'il croise, nous constatons que Richard, à peine remis de ses blessures, a gardé intacte la faculté de déclencher des catastrophes, que Titi, après sa chimio, a toujours le sens de la fête et que l'aura de Nadia est à la mesure de ses ambitions journalistiques.
Devenu l'un des auteurs emblématiques de la "nouvelle bande dessinée" , et avec plus de 160 livres à son actif, Lewis Trondheim s'est essayé à tous les genres. Il est aussi membre fondateur de l'Oubapo (Ouvroir de bande dessinée potentielle), cofondateur de l'Association, et dirige la collection "Shampooing" aux éditions Delcourt. Il a contribué à la création du SNAC BD (syndicat des auteurs de bande dessinée) et a inventé le "Fauve" devenu la mascotte du festival d'Angoulême, manifestation qui l'a couronné de son Grand Prix en 2006.
Cette carrière d'une richesse remarquable le place au carrefour de toutes les évolutions récentes de la bande dessinée. D'habitude peu enclin aux interviews et aux apparitions médiatiques, Lewis Trondheim s'est cette fois longuement entretenu avec Thierry Groensteen, théoricien et historien de la bande dessinée, et ami de longue date. Le texte qui en résulte éclaire non seulement un parcours artistique aux avant-postes de la création contemporaine, mais également une personnalité intègre, un esprit agile et inquiet, un tempérament joueur.
Ce recueil d'entretiens, illustré de nombreux documents rares ou inédits fait le bilan - provisoire - d'une carrière étonnamment féconde. Enrichi du témoignage d'une dizaine de proches de Lewis, cet ouvrage paraîtra à l'occasion de l'exposition rétrospective "Lewis Trondheim fait des histoires" présentée au musée de la Bande dessinée d'Angoulême de janvier à mai 2020.
Julie Doucet avait promis d'arrêter la bande dessinée et l'autobiographie. Voici qu'elle revient sur ses mots avec une fabuleuse fresque immersive. Nous sommes en 1989, Julie a 23 ans, elle réalise des fanzines qu'elle distribue dans les librairies ou par correspondance. Elle entame alors une relation épistolaire intense avec l'un de ses lecteurs, un Français qui fait son service militaire et qu'elle surnomme « le hussard ». Les deux jeunes gens s'écrivent des centaines de lettres et s'enthousiasment l'un pour l'autre, jusqu'à ce qu'un voyage en Europe leur offre l'occasion de se rencontrer en chair et en os... "Suicide total" se lit et se déroule comme un flux ininterrompu. Pas de cases, mais des pages saturées dans un entrelacs de visages connus (celui de Julie notamment) et inconnus, d'oiseaux, d'animaux, d'objets variés - le tout dessiné à l'encre - et qui nous emporte comme un fleuve à remonter le temps. La machine est un peu rouillée au début et l'autrice s'exhorte elle-même à dessiner, évoque sa difficulté à manier les mots, avant de plonger - et nous avec elle - dans le flot de ses souvenirs pour ressusciter l'intensité des sentiments passés. Exit les planches et les cases, "Suicide total" a été dessiné d'un seul tenant. Afin de rendre au mieux cette performance graphique, le livre se présente sous la forme d'un leporello qui se déroule sur près de 20 mètres.
Nasser Ali Khan aime le poulet aux prunes, les seins de Sophia Loren et sa fille Farzaneh. Mais il aime surtout son Tar dont il est le plus grand des virtuoses. Aussi, le jour où on lui casse son instrument, il sombre dans la plus grande apathie et, désormais indifférent aux petits et grands plaisirs de la vie, il décide de se laisser mourir. Qui est Irâne, cette mystérieuse femme que Nasser Ali Khan croit reconnaître dans la rue ? Qu'est-ce donc qu'un Tar ? Peut-on trouver la recette du poulet aux prunes dans une bande dessinée ? Vous le saurez en lisant "Poulet aux Prunes", le nouvel album de marjane Satrapi.
En 1994, Emmanuel Guibert, alors en vacances, rencontre par hasard Alan Ingram Cope, un américain retiré sur l'île de Ré. C'est le début d'une profonde amitié entre ce retraité de 70 ans, et le dessinateur âgé d'alors 30 ans. Très vite, Alan, en fabuleux conteur, se met à raconter sa vie à un Emmanuel Guibert émerveillé.Après La Guerre d'Alan, consacré aux périple du jeune soldat Alan durant la seconde Guerre Mondiale, Emmanuel Guibert s'attache à retranscrire ses souvenirs d'enfance. L'Enfance d'Alan est aussi un formidable témoignage sur la vie quotidienne aux Etats-Unis avant-guerre. On y découvre la vie d'une famille ordinaire, humble, et l'éveil d'un enfant à l'existence. Dans la description des jeux avec les enfants du voisinage, des moments vécus en famille, ce travail de mémoire touche à l'universel. Le talent de conteur d'Alan, et la grâce du dessin d'Emmanuel Guibert, apportent à ce témoignage une douceur pleine de l'innocence de l'enfance, et de la joie du souvenir.
Lapinot se fait kidnapper par un gros costaud en costard et lunettes noires. Et qui retrouve-t-il à l'intérieur de la camionnette ? Surprise, c'est Richard ! Les deux compères sont soupçonnés par le gouvernement de fomenter un sale coup. L'humour ravageur de Richard embrouille leurs ravisseurs et séduit le coeur d'une espionne... Bienvenue dans le monde clandestin du renseignement !
Ces aventures de Lapinot au format Patte de mouche sont le fruit d'un jeu créé par Lewis Trondheim pendant le premier confinement : chaque jour, l'auteur postait sur son fil Twitter les trois premières cases d'un strip et laissait le soin à ses abonnés d'en dessiner la dernière case. Celui ou celle qui se rapprochait le plus de la fin imaginée par l'auteur recevait une carte postale !
Le début de ces strips est publié dans un premier Patte de mouche intitulé : Sous le trottoir.
Dans un monde post-covid, Lapinot philosophe sur l'univers et l'hasardeuse destinée d'un caillou tandis que Richard est obsédé par le mystérieux affaissement du macadam... Dans Sous le trottoir, les répliques fusent et font mouche, comme si, face à un monde absurde, l'humour était plus que jamais nécessaire.
Ces aventures de Lapinot au format Patte de mouche sont le fruit d'un jeu créé par Lewis Trondheim pendant le premier confinement : chaque jour, l'auteur postait sur son fil Twitter les trois premières cases d'un strip et laissait le soin à ses abonnés d'en dessiner la dernière case. Celui ou celle qui se rapprochait le plus de la fin imaginée par l'auteur recevait une carte postale !
La suite de ces strips est publiée dans un second Patte de mouche intitulé : Ultra Secret.
Richard relit la bande dessinée d'un de ses amis. Une mission qu'il prend très au sérieux... trop peut-être ? Le portrait grinçant de Richard en troll jusqu'au-boutiste.
Parmi les bonnes résolutions que Lewis Trondheim a formulées devant sa bûche au Grand-Marnier le premier janvier 2018, il y avait celle-ci : faire un dessin par jour dans un petit carnet moleskine, mis en couleur à l'aquarelle par ses propres soins. Et c'est Lapinot qui est naturellement apparu sous sa plume. Homme de parole, il réalise depuis, chaque jour, une nouvelle case de ces nouvelles aventures de Lapinot, qui est rejoint par l'incontournable Richard dans une épopée échevelée dans laquelle il est question de dimensions parallèles, de nature qui reprend ses droits (et un peu plus encore), avec de l'amour et des bagarres, des phénomènes surnaturels et du vomi, de l'émotion et des coups de théâtre Ce recueil des 365 cases (on regrettera qu'il n'ait pas choisi une année bissextile) est publié au format des originaux.
Marjane Satrapi est née en 1969 à Rasht, dans la région de Guilan, sur les bords de la mer caspienne. Iranienne, elle grandit à Téhéran où elle étudie au lycée français et aux Beaux-Arts, avant de partir à Strasbourg poursuive les Arts Déco. Dans ce premier épisode, elle retrace une partie de l'histoire de sa famille ainsi que ses dix premières années, jusqu'à la chute du régime du shah.
Si Richard aime taquiner les gens, il est surtout extrêmement joueur. L'histoire d'une visite au cimetière qui dérape.
Un personnage dont les longues (très longues ! ) oreilles et la truffe rondelette ne sont pas sans rappeler Dingo, se laisse porter par le courant d'une rivière jusqu'à tomber et atterrir sur un tapis de boyaux... Introduction à un psyché-drama hypnotique, aux confins des pleurs et des rires.