Terminus Berlin

Traduit de l'ALLEMAND

À propos

L'ultime roman ultime d'Edgar Hilsenrath en poche ? Un avertissement face au retour des extrémismes.
Hilsenrath raconte le retour de Lesche, survivant du ghetto, en Allemagne. Trente ans plus tard, il peine à trouver sa place dans Berlin, marqué par le consumérisme, la chute du Mur et la résurgence du fascisme, qui forment la trame de ce retour désenchanté au pays natal.
Écrivain de la Shoah et de l'exil, Edgar Hilsenrath livre avec Terminus Berlin un roman aussi ironique que poignant, celui du retour désenchanté en Allemagne. Son héros retrouve, comme Hilsenrath, son Allemagne natale près de trente ans après avoir quitté l'Europe et ses fantômes. Le temps est venu de faire le bilan d'une vie tourmentée.
Fidèle à son humour, Hilsenrath raconte avec un sens aigu de la dérision le destin de son alter ego littéraire. Lesche, traumatisé par son expérience du ghetto, peine à trouver sa place dans un Berlin marqué par le consumérisme et la chute du Mur. Les rencontres improbables et la résurgence glauque du fascisme forment la trame de ce roman lapidaire et ironique, qui émeut par la figure de clown triste que l'auteur y révèle.
Après avoir écrit ce roman, Edgar Hilsenrath décida que son oeuvre était close.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Edgar Hilsenrath

  • Éditeur

    Le Tripode

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    06/06/2024

  • Collection

    Meteores

  • EAN

    9782370554185

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    272 Pages

  • Longueur

    17.7 cm

  • Largeur

    12.7 cm

  • Épaisseur

    2 cm

  • Poids

    210 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

Edgar Hilsenrath

Edgar Hilsenrath naît en 1926 dans une famille de commerçants juifs. Il grandit à Halle. À l'avènement du nazisme en janvier 1933, la situation familiale change : brimades à l'école, confiscation des biens... Le père cherche vainement à obtenir un visa pour les États-Unis. En effet, depuis 1920, il existe dans ce pays un système de quotas limitant l'entrée des immigrants européens. Avant « la nuit du pogrom du Reich » en 1938, il s'enfuit avec son jeune frère et sa mère chez ses grands-parents à Siret en Bucovine, Roumanie. Le père a tout d'abord l'intention de les rejoindre, ce que la déclaration de guerre rend impossible ; il gagne la France où il reste pendant toute la guerre. En 1941, Edgar Hilsenrath, son frère et sa mère, ainsi que tous les camarades et leurs parents de Sereth, sont déportés dans le ghetto roumain de Mogilev-Podolsk, qui se trouve aujourd'hui en Ukraine. Lorsque le ghetto est libéré en mars 1944 par les troupes russes, Hilsenrath se rend à pied à Sereth et, de là, gagne Tchernivtsi. Avec l'aide de l'organisation de Ben Gourion, Hilsenrath, ainsi que de nombreux juifs survivants, tous munis de sauf-conduits étrangers, gagne la Palestine. Pendant le voyage, aussi bien qu'en Palestine même, il lui arrive souvent de se retrouver en prison, mais, chaque fois, il recouvre peu après la liberté. En Palestine, il vit de petits jobs, mais, ne se sentant pas chez lui, se résout en 1947 à rejoindre en France sa famille, qui s'y était dans l'intervalle retrouvée réunie.

Au début des années cinquante, la famille entière émigre à New York. Là, Edgar Hilsenrath subvient à ses besoins à l'aide de petits boulots tout en écrivant son premier roman, Nuit, dont la première publication rencontre de sérieuses difficultés, car la direction de la maison d'édition, effrayée par la crudité du texte, retire le livre de la vente peu de temps après sa parution (voir la note sur la critique acerbe de Raddaz, rubrique « Littérature »). Le roman suivant, Le Nazi et le Barbier, qui a fait connaître Hilsenrath en tant qu'écrivain aussi bien en Allemagne que dans le monde entier, est conçu pendant un long séjour à Munich.

En 1975, Edgar Hilsenrath revient définitivement en Allemagne afin de s'immerger dans la langue allemande. Il s'installe à Berlin où il réside longuement. Il décède le 30 décembre 2018 à l'hôpital de Wittlich des suites d'une pneumonie.

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